Tu as sûrement déjà entendu qu’il “faut faire une sauvegarde WordPress”. Mais entre une sauvegarde complète, une sauvegarde incrémentale, un backup cloud, la stratégie 3-2-1, la restauration et le test de restauration, comment t’assurer que tout fonctionne vraiment le jour où ton site casse ? Dans les 200 prochaines lignes, on va poser des bases solides, orientées action, pour que tes sauvegardes ne soient plus une case à cocher mais un véritable filet de sécurité. On parlera outils (dont UpdraftPlus), fréquence, chiffrement, documentation de la restauration et exercices réguliers. Objectif : que tu puisses récupérer ton site rapidement et proprement, sans stress et sans perte de données.
Pourquoi cet article maintenant ? Les incidents augmentent : mises à jour qui tournent mal, extensions vulnérables, erreurs humaines, hébergeur en panne, voire hack. Si tu appliques la stratégie 3-2-1, que tu externalises au moins une copie en backup cloud et que tu testes la restauration, tu diminues drastiquement le risque d’indisponibilité et la durée d’une panne. Chez WP Builders, on voit chaque semaine des sites “sauvegardés”… mais impossibles à restaurer, faute de contrôle qualité. Ne sois pas le prochain à l’apprendre à tes dépens.
Pourquoi des sauvegardes WordPress solides sont indispensables
Un site WordPress, c’est des fichiers (cœur WordPress, thèmes, plugins, médias) et une base de données MySQL. Pertes et corruptions arrivent plus vite qu’on ne le pense. Les scénarios courants :
- Extension vulnérable exploitée par un bot → site hacké.
- Mise à jour majeure qui casse la compatibilité → écran blanc, erreur 500.
- Erreur humaine → suppression d’articles, d’images, ou d’un thème enfant.
- Hébergeur en rade → indisponibilité prolongée, parfois perte de données.
- Ransomware ou cryptolocker sur un poste local ou un NAS mal protégé.
Sans sauvegarde fiable et testée, chaque minute coûte. En e‑commerce, une heure d’arrêt peut représenter des milliers d’euros perdus, sans parler du SEO. Ton but n’est pas “d’avoir une sauvegarde”, mais d’atteindre des objectifs mesurables :
- RTO (Recovery Time Objective) : le temps maximal pour remettre ton site en ligne.
- RPO (Recovery Point Objective) : l’ancienneté maximale des données restaurées (combien de contenu tu acceptes de perdre).
Une stratégie de sauvegarde WordPress professionnelle est construite pour respecter un RTO/RPO réaliste, documenté et testé.
Les types de sauvegardes WordPress à connaître
Sauvegarde complète vs sauvegarde incrémentale
Complète : on copie tout (fichiers + base) à chaque exécution. Simple, mais lourde et lente.
Incrémentale : on copie uniquement ce qui a changé depuis la dernière sauvegarde. C’est plus rapide, consomme moins d’espace, et convient mieux aux sites actifs (blogs à forte fréquence de publication, boutiques WooCommerce). La plupart des plugins modernes proposent des incrémentales intelligentes, souvent côté fichiers et parfois côté base.
Différentielle (à connaître)
Moins courante dans l’écosystème WordPress, la sauvegarde différentielle copie depuis la dernière complète uniquement. Utile sur certains environnements, mais la combinaison “complète hebdo + incrémentales quotidiennes/horaires” suffit généralement.
Ce qu’il faut sauvegarder
- Base de données : tous les contenus, réglages, commandes WooCommerce, utilisateurs.
- wp-content/ : plugins, thèmes, uploads (médias). C’est la partie la plus volumineuse.
- Fichiers critiques : wp-config.php (sans exposer les secrets), .htaccess/nginx.conf si personnalisés.
Stratégie 3-2-1 : la règle d’or appliquée à WordPress
La stratégie 3-2-1, c’est 3 copies des données, sur 2 types de supports différents, dont 1 copie offsite (hors site). Concrètement :
- Copie 1 : l’environnement de production (ton site chez l’hébergeur).
- Copie 2 : une sauvegarde stockée sur un support distinct (ex. stockage de l’hébergeur, espace FTP/NAS séparé).
- Copie 3 (offsite) : une sauvegarde externalisée en backup cloud (Amazon S3, Backblaze B2, Google Drive, etc.), idéalement sur un bucket avec versioning et rétention immuable.
Cette méthode réduit le risque de point de défaillance unique. Elle est recommandée de longue date par le secteur de la sauvegarde (lire la référence historique sur le sujet chez Backblaze).
Comment l’implémenter pas à pas
- Planifie une sauvegarde complète hebdomadaire et des sauvegardes incrémentales quotidiennes (voire horaires pour les sites e‑commerce).
- Active deux destinations : (1) un stockage local/FTP distinct de l’hébergement, (2) un stockage cloud hors site.
- Chiffre les archives et protège les clés de chiffrement.
- Teste la restauration chaque trimestre sur un environnement de staging.
- Documente la procédure (runbook) et mesure RTO/RPO.
Outils et méthodes de sauvegarde recommandés
L’outil idéal dépend de ton contexte, mais quelques repères concrets :
- Plugins orientés sauvegarde : UpdraftPlus, Jetpack Backup, BlogVault, Duplicator (pour migrations ponctuelles). Avantages : intégration WordPress, planification simple, destinations multiples, restauration guidée.
- Approche “hors WordPress” (serveur) : snapshots au niveau du cloud/provider, scripts rclone/rsync + mysqldump, cronjobs, stockage chiffré. Plus technique, très fiable si bien géré.
- WP‑CLI : export/import de la base et synchronisation de fichiers pour des scénarios avancés et reproductibles.
Critères de choix :
- Sauvegarde incrémentale efficace pour limiter la charge.
- Destinations multiples (S3/B2/Drive/FTP) pour respecter le 3-2-1.
- Chiffrement côté client et gestion des clés.
- Restauration granulaire (base seule, fichiers seuls, ou un sous-dossier uploads/).
- Journalisation et alertes d’échec/retard.
Besoin d’un guide officiel sur les principes de base ? La documentation WordPress.org sur les sauvegardes reste une excellente entrée, que nous complétons ici par des bonnes pratiques modernes.
Fréquence, rétention et capacité : règle pratique selon le type de site
La bonne fréquence dépend du rythme d’édition, du trafic et de la valeur des données. Quelques repères orientés RPO/RTO :
- Site vitrine (maj occasionnelles) : complète hebdo, incrémentale quotidienne, rétention 30–60 jours.
- Blog actif / média : complète hebdo, incrémentale 6–12 h, rétention 60–90 jours.
- WooCommerce / e‑commerce : complète hebdo, incrémentale 1–2 h (voire 15–30 min en période de pics), rétention 90 jours minimum pour couvrir litiges et retours.
- Événementiel / forte saisonnalité : fréquence plus rapprochée pendant les campagnes.
Rétention : garde un mix court/long terme. Exemple : 30 derniers incréments, 8 hebdomadaires, 12 mensuelles. Active le versioning et si possible l’immutabilité (WORM) sur le cloud pour te protéger des suppressions accidentelles ou d’un malware.
Dimensionnement : estime la taille de wp-content/uploads (souvent le plus gros). Les images non optimisées gonflent vite ton volume. Pense à une politique d’archivage des médias anciens et à l’optimisation (WebP, compression).
Chiffrement, sécurité et conformité
Une sauvegarde non chiffrée, c’est une fuite potentielle. Bonnes pratiques :
- Chiffrement AES‑256 côté client
- Rotation des clés et stockage sécurisé (coffre-fort de mots de passe)
- Accès IAM minimal sur les buckets (S3/B2/Drive), pas de clés root dans les plugins
- HTTPS pour tous les transferts, vérification des empreintes (checksums) après upload
- Exclure du dépôt de code les fichiers d’archives et les secrets
RGPD : si tu sauvegardes des données personnelles, assure-toi que ta destination cloud est conforme (localisation, DPA, durée de conservation, purge sur demande). Documente ces points dans ton registre.
Monitoring et alertes : “pas d’alerte” n’est pas “ça marche”
Un plan de sauvegarde sérieux inclut un monitoring. Ce qu’il faut surveiller :
- Succès/échec des jobs et durées anormales
- Taille des archives : pics soudains = suspicion (hack, logs énormes)
- Espace restant côté destination
- Alerting multi‑canal (email + Slack/Teams), avec escalade si pas d’acknowledgement
Automatiser c’est bien, vérifier c’est mieux : programme une revue mensuelle des journaux et un test de restauration trimestriel. Garde une checklist à jour.
Documenter la restauration : ton runbook anti‑stress
La restauration est la partie la plus critique. Sans procédure claire, les erreurs s’enchaînent. Ton runbook devrait couvrir :
- Pré‑requis : accès hébergeur, FTP/SSH, phpMyAdmin, clés API cloud, clés de chiffrement.
- Récupération : où trouver la sauvegarde (date, version), comment vérifier le checksum.
- Environnement de test : création d’un staging isolé (sous‑domaine, mot de passe, indexation désactivée).
- Restauration : ordre recommandé (fichiers → base ou l’inverse selon l’outil), vidage de la base, import, remplacement d’URL si nécessaire.
- Vérifications : front, back‑office, paiement, formulaires, webhooks, logs d’erreur.
- Bascule : quand et comment passer le staging en production (fenêtre de maintenance, purge de cache, invalidation CDN).
- Post‑mortem : mesure RTO/RPO, points d’amélioration.
Tester la restauration régulièrement : la preuve par l’exercice
Un test de restauration trimestriel transforme une promesse en garantie. Voici un scénario type :
- Sélectionne une sauvegarde récente + une plus ancienne.
- Lance une restauration complète sur un staging. Mesure le temps total (RTO), note toutes les étapes.
- Teste les parcours clés : navigation, connexion admin, création d’article, commande WooCommerce, envoi de formulaire.
- Restaure ensuite uniquement la base (simulation “contenu cassé”), puis uniquement
wp-content/uploads(simulation “médias perdus”). - Consigne les résultats, corrige la doc, planifie la prochaine itération.
Pendant ces drills, tu vas détecter les angles morts : archives corrompues, absence de clés, extensions premium non ré‑activées, URLs mal remplacées, timeouts côté hébergeur. Mieux vaut l’apprendre en entraînement qu’en production.
Cas pratiques par profil de site
Site vitrine local
Objectifs modestes, budget serré. Recommandation : complète hebdo, incrémentale quotidienne, destinations FTP + Google Drive, rétention 60 jours, test de restauration chaque trimestre.
Blog média
Plus de rédaction, plus d’images. Recommandation : complète hebdo, incrémentale 6 h, destinations S3 + Backblaze B2 avec versioning, rétention 90 jours, monitoring Slack, script de purge automatique des miniatures obsolètes.
Boutique WooCommerce
Données critiques (commandes, clients). Recommandation : complète hebdo, incrémentale 1–2 h, base en snapshot horaire additionnel, destinations S3 (immutabilité 7–30 jours) + stockage local chiffré, test de restauration mensuel, restauration granulaire de la base possible en cas de corruption.
Plan d’action en 30 jours
- Semaine 1 : audit des risques, définition RTO/RPO, choix des destinations cloud et de l’outil (ex. UpdraftPlus ou équivalent), création du runbook v1.
- Semaine 2 : déploiement des sauvegardes complètes + incrémentales, chiffrement activé, double destination (local + cloud), alertes email/Slack.
- Semaine 3 : test de restauration complet sur staging, mesures, corrections, activation du versioning/immutabilité sur le bucket.
- Semaine 4 : documentation finale, formation express de l’équipe, programmation des revues mensuelles.

Confie tes sauvegardes à des pros
Mise en place 3-2-1, backups chiffrés, tests de restauration trimestriels et monitoring 24/7. Intervention possible en moins de 2 heures.
Erreurs fréquentes à éviter
- Confondre “copie” et “sauvegarde” : sans versioning ni contrôle d’intégrité, tu peux dupliquer une corruption.
- Stocker la sauvegarde sur le même serveur que la prod uniquement.
- Oublier le chiffrement et exposer des données sensibles.
- Ne jamais tester la restauration et découvrir le jour J que la clé manque.
- Ignorer les logs : un job “réussi” peut avoir zippé un dossier vide si les droits étaient mauvais.
- Restauration sans maintenance : laisse le site en accès public pendant une opération risquée.
Bonnes pratiques avancées
- Immutabilité sur le cloud (verrouillage d’objets) pour se protéger des suppressions et ransomwares.
- Checksum (SHA‑256) et manifest des archives pour valider l’intégrité.
- Runbook imprimé + version hors‑ligne (PDF) en cas d’indisponibilité des outils.
- Tests “chauds” après mises à jour majeures (WordPress, PHP, WooCommerce).
- Restauration ciblée de tables (ex. commandes WooCommerce) si l’outil le permet.
Comment WP Builders peut t’aider (sans bla-bla)
Notre équipe met en place des sauvegardes 3-2-1 chiffrées, configure les destinations cloud, rédige ton runbook et réalise des exercices de restauration planifiés. On s’aligne sur tes objectifs RTO/RPO, on monitorise 24/7 et on te prévient avant que ça dérape. Et si un incident survient, on intervient en moins de deux heures.
Checklist express avant de publier ce plan
- Fréquences définies et documentées (complète + incrémentale)
- Deux destinations minimum, dont une offsite
- Chiffrement et rotation des clés
- Monitoring + alertes configurés
- Runbook de restauration éprouvé en staging
- Test trimestriel planifié avec objectifs RTO/RPO
Conclusion
Une sauvegarde WordPress utile est une sauvegarde qui se restaure, vite et bien. En appliquant la stratégie 3-2-1, en activant le backup cloud, en privilégiant la sauvegarde incrémentale et surtout en pratiquant un test de restauration régulier, tu transformes un risque majeur en incident maîtrisable. Si tu veux aller plus vite et dormir tranquille, nous pouvons tout mettre en place et tester pour toi, puis assurer le suivi dans le temps. Tu gardes le contrôle, tu gagnes en sérénité.
Pour aller plus loin, relis la doc de base (WordPress.org Backups) et la référence sur le 3‑2‑1 (Backblaze). Et passe à l’action aujourd’hui : programme ton premier test de restauration cette semaine.


